sortir de la déprime

Conseils utiles

L’influence du mode de vie

Vous pouvez stimuler votre guérison de nombreuses manières par un mode de vie sain. Suffisamment de sommeil, une alimentation saine, se donner du mouvement régulièrement et dans la mesure du possible continuer à travailler et à pratiquer ses hobbys est certainement très positif. Tout cela peut vous aider dans votre lutte contre la dépression.

Sommeil 
Alimentation
Alcool et dépression
Effet magique : l’exercice physique
En bonne santé en voyage
Vous n’êtes pas seul
Les tueurs de stress (stresskillers)
Fêter les progrès

Sommeil

Lors d’une dépression, on peut souffrir de troubles du sommeil. Il se peut que vous dormiez très mal ou au contraire que vous dormiez trop. Essayez de résister à l’envie de dormir longtemps ou de faire des siestes pendant la journée. Cela perturbe votre rythme journalier normal. Si vous souffrez surtout d’insomnies, signalez-le à votre médecin. Certains antidépresseurs peuvent vous procurer un meilleur sommeil.

Alimentation

Les personnes qui se remettent d’une dépression doivent en outre essayer de maintenir leur poids constant. Une alimentation équilibrée composée de glucides complexes (produits céréaliers, légumes et fruits), dont environ un cinquième des calories sont absorbées sous forme de protéines, est positive pour la santé physique générale et a probablement aussi un effet positif sur l’humeur.

Certains antidépresseurs peuvent avoir un impact sur le poids. Certains font grossir et d’autres diminuent l’appétit. Il s’agira parfois d’un choix délibéré de votre médecin, si vous êtes par exemple trop gros ou trop maigre. Vous ne souhaitez pas que ces médicaments agissent sur votre poids ? Parlez-en alors à votre médecin. Il existe suffisamment de médicaments qui n’ont pas d’effet sur le poids.

Alcool et dépression

Même si l’alcool et les drogues semblent vous rendre euphoriques, il n’en est rien. Au fil du temps, cela ne fera que renforcer vos sentiments dépressifs. Il vaut donc mieux éviter de boire pour oublier ou se sentir mieux.

En outre, l’alcool peut accroître l’effet soporifique des antidépresseurs et entraîner des chutes ou des accidents de la circulation. Il est donc préférable de ne pas boire ou le moins possible en tout cas. Au début de votre traitement, un verre d’alcool peut augmenter votre somnolence. Si vous vous sentez si malheureux(se) ou mal que l’envie de boire devient trop forte, parlez-en à votre médecin. Une adaptation de votre traitement pourrait peut-être vous aider.

Effet magique : l’exercice physique

Lorsque vous êtes dépressif(ve), une promenade à pied ou à vélo peut faire des miracles. L’exercice en plein air n’a pas uniquement un effet positif sur votre moral. Les études ont aussi montré que cela permettait de guérir plus rapidement.

Il n’est bien entendu pas nécessaire de courir un marathon ! Une courte promenade quelques fois par semaine peut déjà opérer des miracles.  Rien que le fait d’être en plein air, loin des autres gens, du téléphone et de vos problèmes peut déjà être très utile.

Si vous respectez votre rythme quotidien, faites un peu d’exercice, prêtez attention à votre alimentation et dormez suffisamment, votre stress diminue. Cela peut contribuer significativement à votre guérison. Bien entendu, vous devez continuer à suivre consciencieusement votre traitement.

En bonne santé en voyage

  • Lorsque vous planifiez un voyage en France ou à l’étranger, il faut bien entendu veiller à emporter suffisamment de médicaments. Vous les emporterez de préférence dans votre bagage à main. Simple précaution au cas où votre valise n’arriverait pas à destination…
  • Vos habitudes quotidiennes sont modifiées lorsque vous êtes en voyage. De ce fait, vous pourriez omettre de prendre vos médicaments. Il est donc préférable de conserver votre pilulier avec les objets dont vous avez besoin quotidiennement, votre nécessaire de toilette par exemple. Peut-être pourriez-vous faire sonner votre portable chaque jour pour vous rappeler de prendre vos médicaments ?
  • Les voyages lointains peuvent s’accompagner de décalages horaires perturbants. Pour être certain(e) de prendre chaque jour vos médicaments, il peut être judicieux de choisir un pilulier muni de cases distinctes pour chaque jour de la semaine. Ces piluliers sont disponibles dans la plupart des pharmacies.
  • Demandez à votre médecin ou à votre pharmacien de noter la marque et les substances actives de votre produit. Gardez ce document à portée de main afin que l’on puisse vous aider à l’étranger également, si c’est nécessaire. Emportez également le nom et le numéro de téléphone de votre médecin. Cela pourrait vous servir !

Vous n’êtes pas seul

La dépression se vit rarement seul. Votre partenaire et vos amis sont aussi touchés. Probablement plus que ce que vous ne pouvez vous imaginer. Même si leurs tentatives de vous remonter le moral ont souvent l’effet contraire, sachez que leur but est de vous encourager.

Il est important que vous soyez conscient(e) que vos amis, votre famille et vos collègues ne vous laissent pas tomber. Ils peuvent faire beaucoup pour vous sortir de votre dépression.

Lors d’une dépression, on est très sensible à toutes formes de stress. Si le reste de votre famille et de votre cercle d’amis en est conscient, il est possible d’y faire quelque chose. En cas de problèmes relationnels graves, une thérapie relationnelle peut être utile.

Il existe également des groupes d’entraide dans le cadre desquels vous pouvez rencontrer et parler avec d’autres personnes dépressives et échanger des expériences avec d’autres patients et leur famille.

  • Étoile bipolaire, association flamande pour les personnes atteintes d’un trouble bipolaire ou d’une dépression chronique ainsi que pour leur entourage.
  • L’UNAFAM, association pour les membres de la famille et l’entourage des personnes souffrant de troubles psychiatriques.

Les tueurs de stress (stresskillers)

Ce n’est pas parce que vous prenez des médicaments contre la dépression que vous n’aurez plus jamais d’idées noires. Bien entendu, vous serez encore confronté(e) à des situations de stress ou à des problèmes difficiles qui occasionneront du chagrin. Cela ne veut pas dire que vous allez rechuter immédiatement.

Pour pouvoir distinguer une dépression d’une tristesse normale, il faut surtout faire attention aux symptômestypiques d’une dépression comme le manque de joie de vivre, le manque d’appétit, les troubles du sommeil, le manque d’énergie, la libido en berne et les sentiments de culpabilité.

Technique très utile sur la voie de la guérison : prendre pour résolution de faire une chouette chose chaque jour. Peu importe votre degré d’occupation, prenez le temps de faire quelque chose de simple et de chouette, par exemple écouter de la musique, lire un livre, faire une balade, louer un film ou appeler un ami.

Si vous avez à nouveau l’impression de ne plus faire face aux événements, parlez-en à votre médecin. Peut-être une psychothérapie supplémentaire pourrait-elle vous aider ? Ou peut-être serait-il utile d’adapter votre traitement ?

Fêter les progrès

Cela ne fait certainement pas de mal de repenser à la période où vous souffriez de dépression, simplement pour constater le chemin parcouru.

Vous aviez fait pendant votre dépression une liste des choses que vous ne faisiez plus ? Consultez-la à nouveau. Vous verrez ainsi les progrès que vous avez faits. Et soyez surtout fier(fière) des progrès que vous avez réalisés !

Il est temps également d’élaborer avec votre médecin des stratégies pour le futur. Exploitez au maximum votre santé recouvrée, mais apprenez aussi à chérir cette santé et à éviter de rechuter. Faites confiance à votre médecin et aux médicaments : vous pouvez y faire appel aussi longtemps que nécessaire pour retrouver la santé !

 D’après le sitehttp://www.depressions.be/la-depression-et-votre-entourage/conseils-utiles

Praticien Hospitalier Psychiatre EPSM Lille Métropole Robert Jeanson